Corps monstrueux, corps difforme dans les arts vivants

Je regarde les autres, je me compare, ils m’intriguent, le corps m’interpelle. Car je suis un Homme et que l’autre me renvoie à moi-même. Le corps comme support de mon travail m’entraîne à admirer les particularités. Impossible de rester indifférent à la différence, le simple fait de parler du monstre pousse à assumer une part de voyeurisme et à accepter ses propres réactions. Mes recherches sur la différence poussée à son extrême m’ont fait contempler les corps recensés comme les plus particuliers. Sentiments de dégoût ou forts rires, ces contemplations de catalogues m’ont permis d’analyser mes réactions, de les remettre en question. Apparemment commune, ne suis-je pas le monstre de quelqu’un d’autre ? Impossible de savoir quels seront les monstres demain, pourquoi avec les possibles mutations de l’Homme, ne serions-nous pas, disons dans mille ans, la cible de dégoût ou de forts rires.